Que recherchent en priorité les BAC+2/3 chez un employeur ?

Rémunération, respect, employabilité, équilibre personnel et missions variées : voilà ce que recherchent enpriorité les profils BAC+2/3 en 2022

Entre la reprise économique et les mesures gouvernementales favorisant le recrutement des apprentis, les candidats sont en position de force. Challenge et perspectives financières pour les étudiants, salaire compétitif et équilibre de vie pour les actifs.

Les secteurs de l’Aéronautique et du Tourisme séduisent à nouveau au détriment de la Banque/Assurance et de l’Agroalimentaire.

Les profils BAC+2/3 profitent encore d’une bonne employabilité. C’est d’autant plus le cas pour les candidats ayant choisis l’alternance. Intégré plus tôt dans le marché du travail, leur employabilité est 20%[1] supérieure à celle de leurs camarades en parcours initial.

Une progression de l’alternance dans l’enseignement supérieur a été constatée en 2022, notamment sous l’impulsion du plan « 1 jeune 1 solution » lancé par le gouvernement, et prolongé jusqu’au 31 décembre 2022. La professionnalisation de l’enseignement supérieur, notamment celui des parcours BAC+2/3 semble être de plus en plus mise en avant.  Le BUT, remplaçant du DUT en est le symbole.

Dans cette configuration, quelles-sont les attentes et les aspirations des étudiants et actifs BAC+2/3 ? Quelles entreprises sont les plus attractives en 2022 ?

Résumé de l’étude Universum Cadres 2022 :

• Les priorités des Bac+2 portent sur la rémunération, l’environnement social et la variété des missions. Les plus jeunes attachent de l’importance aux perspectives financières, aux bonnes références sur leur CV et à la qualité des missions. Les actifs pensent d’abord salaire compétitif, bienveillance et flexibilité.

• Les Bac+2/3 souhaitent travailler dans des organisations matures, fondées en France, issues du secteur privé. Les plus jeunes rêvent des grands groupes au rayonnement international implantés dans les grandes villes quand les actifs sont davantage séduits par les PME qui opèrent sur le territoire national. Ils privilégieront les villes moyennes.

• Depuis la crise sanitaire, le rapport au travail a changé. Les candidats attendent plus de flexibilité. Les plus jeunes seront plus attentifs aux nouvelles technologies, aux perspectives financières et à leur employabilité quand les actifs attendent plus de stabilité, un meilleur équilibre de vie, plus d’avantages et d’engagements.

• Les secteurs de l’Aéronautique et du Tourisme séduisent à nouveau au détriment de la Banque/Assurance, la Construction et l’Agroalimentaire.

Les étudiants BAC+2/3 en quête de défis et de bons revenus dans un environnement agréable

Les étudiants BAC+2/3 considèrent toujours qu’un environnement de travail agréable pourra les aider à s’épanouir. Toutefois, au lendemain de la crise sanitaire, la nature des missions prend plus d’importance.

La crise du Covid passée, ces jeunes veulent pouvoir innover aux côtés d’un employeur de référence auprès duquel ils peuvent grandir et gagner en expérience, avec le futur devant eux ; pourquoi pas les yeux tournés vers l’international. La crise en Europe ne semble pas encore avoir terni les espoirs de ces futurs diplômés, dont les réponses ont été récoltées entre octobre 2021 et mai 2022.

Pour eux, ils pourront trouver cette situation idéale dans les grandes villes, au sein de grandes entreprises du secteur privé qui opèrent avec l’étranger (+7% d’intérêt pour les entreprises ayant un périmètre international).

La flexibilité des conditions de travail progresse également dans l’esprit des étudiants. Cependant, contrairement à leurs ainés, ils sont moins convaincus par le télétravail (50% favorable) qu’ils soient en alternance ou non.

Cet enthousiasme et cette confiance se retrouvent dans les prétentions salariales en hausse de 8% chez les étudiants.

L’équilibre de vie devient primordial pour les actifs BAC+2/3

Le TOP 5 des priorités des actifs reste quasi inchangé depuis l’année dernière… les candidats continuent à mettre l’accent sur le salaire, les éléments de bien-être social et la variété des missions. La flexibilité des conditions de travail qui gagne 7 places dans la hiérarchie des 40 critères, vient, pour la première fois, intégrer et clôturer ce TOP 5.

Les autres critères les plus en hausse sont l’équilibre vie professionnelle / vie privé, et la sécurité de l’emploi.

S’ils priorisent davantage l’équilibre de vie, ils n’en restent pas moins soucieux d’un salaire compétitif : cette année encore, le salaire de base compétitif est la priorité numéro 1.

Quelles différences entre les profils actifs BAC+2/3 et BAC+5

Le nombre d’année d’études change-t-il les priorités des actifs ? La réponse est oui !

Les actifs BAC+2/3 bien que moins heureux au travail sont finalement plus loyaux que leurs homologues BAC+5 : 28% d’entre eux pensent à changer d’emploi dans l’année, alors que la proportion est de 33% chez les cadres. En effet, les BAC+5, dont l’employabilité est plus forte, prennent plus de risques. Plus intéressés par des villes moyennes et des entreprises au périmètre national, les opportunités de changement de poste sont moins nombreuses pour les BAC+2/3.

Toutefois, les deux populations sont d’accord pour mettre l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle au centre de leurs préoccupations.

De plus, le télétravail est davantage plébiscité par les actifs BAC+5 (85% vs. 67%) mais les craintes liées au travail à distance restent les mêmes : peur de l’isolement et intégration difficile à l’équipe. Ils sont d’ailleurs 89% chez les actifs BAC+2/3 à penser que l’absence de télétravail n’aurait pas d’incidence sur leur décision d’intégrer une entreprise, alors que ce chiffre tombe à 53% pour les actifs BAC+5. Il est vrai que les postes des BAC+5 sont plus souvent adaptés au télétravail.

Le TOP 5 étudiants et actifs

L’Aéronautique, l’Energie et l’Automobile dominent les classements quand la Logistique, la Grande Distribution et les Produits de Grande Consommation sont boudés.

Côté étudiants, Air France conserve sa position dominante dans le classement. A sa suite, les secteurs de l’Aérospatial et Automobile s’imposent. Airbus gagne une place, reléguant ainsi Volvo à la 3^e position. C’est deux places de plus pour Renault (4^e) au pied du podium, et Thales (5^e).

Côté actifs, comme l’année dernière, EDF (1^er) et Air France (2^e) gardent la tête du classement.

La remontée du secteur Aéronautique permet à Airbus de déloger la SNCF de la troisième marche du podium. Thales (5^e) suit la mouvance.

[1] education.gouv.fr