Des étudiants aux profils majoritairement fonceurs ou en quête d’équilibre
Dans le cadre de son enquête annuelle dédiée aux attentes et aux aspirations professionnelles des Talents, Universum a défini cinq « profils carrière » types :
– le profil Go-Getter -> un profil plutôt ambitieux, déterminé, performant et en quête de nouveaux défis,
– le profil Globe-Trotter -> un profil cette fois plutôt explorateur, qui aime les grandes villes, cosmopolite et qui est assez ouvert d’esprit,
– le profil Ground-Breaker -> ce profil-là est davantage entrepreneur, vif, innovateur et féru de technologie. Il a aussi un fort esprit d’équipe,
– le profil Change-Maker -> il se veut artisan du futur et dispose d’une forte conscience sociale. En quête d’égalité, il porte une grande attention également à tout ce qui touche à l’éthique.
– enfin le profil Balance-Seeker -> c’est un profil avant tout soucieux de trouver son équilibre personnel. Il est assez flexible, très sociable et épicurien.
L’appartenance des étudiants à l’un ou l’autre des profils est définie en fonction des réponses sélectionnées par les répondants au long de l’enquête.
Cette année, deux profils sont en progression par rapport à l’année dernière : les profils Go-Getter (30%)et les profils Balance-Seeker.
Si les médias se font échos de toutes les actions buzz menées sur les campus par les étudiants qui veulent changer le monde pour en faire une société plus éthique (notamment lorsque ça touche à l’environnement), il semble ici que ces profils Change-Maker restent encore minoritaires par rapport aux autres.

En position de force, les jeunes diplômés affinent leurs choix d’employeurs
A l’heure où plus de 46 000 embauches de jeunes diplômés de moins d’un an sont annoncées en 2023 (prévisions APEC), les futurs diplômés se sentent en position de force. Ils deviennent donc un peu plus regardants quant aux entreprises auxquelles ils s’intéressent comme employeur potentiel. C’est tout particulièrement vrai pour les étudiants en écoles de commerce qui, cette année, ont sélectionné en moyenne 17 employeurs dans la liste des 130 qui leur étaient proposés, alors qu’ils en choisissaient 20 il y a deux ou trois ans.
Les élèves ingénieurs quant à eux savent qu’ils sont ce qu’on appelle couramment « des profils pénuriques », des profils difficiles à recruter. Ils font donc une sélection encore plus affinée des entreprises dans lesquels ils se verraient bien travailler.
Le salaire, l’intérêt de la mission et l’ambiance restent leurs top priorités

En 2023, les étudiants s’intéressent avant toute chose au package lié à la rémunération, à la qualité et à la diversité des missions qui leur seront confiées ainsi qu’à l’ambiance dans laquelle ils vont travailler. Des critères plutôt individualistes qui restent, comme l’année dernière, au cœur des attentes des étudiants bac+5.
En parallèle de ces top priorités, il faut noter d’ailleurs que les trois critères qui ont le plus progressé en nombres de rangs – mais en restant toutefois secondaires – sont aussi des critères liés à des aspirations personnelles.
Ainsi les étudiants semblent accorder un peu plus d’intérêt à un employeur qui procure des avantages compétitifs, qui valorise la culture de la performance ou qui permet d’atteindre un équilibre entre vie pro et vie perso puisque chacun de ces items gagne 4 rangs.
A l’inverse, des critères plus « altruistes » enregistrent les plus fortes baisses. La possibilité d’exercer une influence au sein de l’entreprise perd ainsi 6 rangs, l’engagement en matière de RSE (que ce soit économique, social ou environnemental) de l’employeur perd 4 rangs et enfin le travail en équipe baisse de 3 rangs.
Notons également que les hommes et les femmes n’attendent pas forcément les mêmes choses d’un employeur.
Universum a ainsi mesuré les plus gros écarts entre les deux genres.
Si l’on se place du point de vue des femmes, celles-ci vont avoir tendance à favoriser des critères liés à la fois à leur qualité de vie (flexibilité des conditions de travail arrive en 13e place et équilibre vie pro/perso en 9e) et aux engagements des entreprises (en matière de RSE (rang 20), d’égalité hommes/femmes (18e place) ou en matière d’éthique (14e rang).
Des critères moins importants pour les hommes au regard des places qu’ils attribuent à ces items (l’engagement hommes/femmes arrive par exemple au 38e rang ou l’équilibre vie pro/perso à la 17e place).
De leur côté, les hommes vont plutôt privilégier des critères liés à leurs ambitions personnelles : la possibilité d’avoir de grandes responsabilités (rang 9 alors qu’il arrive en 26e position chez les femmes), le prestige (rang 6), la performance (rangs 10 et 24).
Les prétentions salariales des ingénieurs et des IT toujours plus élevées, tandis que celles des business se stabilisent. Les écarts hommes-femmes se creusent.
Comme vu dans le point précédent, la rémunération est un critère décisif pour les étudiants lorsqu’arrive pour eux le moment de choisir un employeur.
Se sentant en position de force, ils n’hésitent pas à avoir des prétentions salariales toujours plus élevées, notamment du côté des élèves ingénieurs et, plus encore des profils IT.
Après avoir fortement grimpé en sortie de crise, les prétentions salariales des étudiants Business restent à peu près les mêmes qu’en 2022.

En revanche, l’étude carrière Universum 2023 démontre que les écarts de prétentions entre les hommes et les femmes ne se résorbent pas, et même s’accentuent cette année ! En effet, si les hommes aspirent en sortie d’école, à obtenir, en moyenne, un salaire de 40 764€ brut annuel, les femmes, elles, sont prêtes à ne demander « que » 36 400€.